SwissSkills 2022 – L’impatience commence Le compte à rebours a commencé

31. März 2021

SwissSkills 2022 – L’impatience commence

Que se passe-t-il lorsqu’on donne un coup de jeune à une vieille camionnette de vente de la Migros ? Première chose : le résultat est convaincant.

En collaboration avec Calag Carrosserie Langenthal, l’ASTAG a lancé un projet très spécial : la restauration d’un bus Saurer K500.

Toute la transformation en image et en son

La tâche n’a pas été facile pour l’ASTAG lorsqu’elle a commencé à chercher un véhicule adapté pour informer les jeunes sur les différents cours de formation et de perfectionnement au sein de la branche lors d’événements organisés sous le nom de ProfisOnTour. Ce véhicule devait attirer l’attention avec un aspect culte – un petit je ne sais quoi.

L’idée est née à l’occasion du 40e anniversaire de l’ASTAG explique Daniel Moser, l’initiateur du projet. L’association des transports routiers a trouvé son bonheur, à savoir un ancien bus Saurer K500 également âgé de 40 ans (heureux hasard), mis en vente par l’entreprise de transport et de logistique Hugelshofer de Frauenfeld. Et, cerise sur le gâteau, l’ASTAG a finalement reçu le Saurer en cadeau : « L’entreprise Hugelshofer AG nous a fait don du véhicule après avoir pris connaissance du projet. Nous avons ainsi pu continuer à travailler sur notre projet ».

Interview de l’initiateur du projet Daniel Moser: Comment tout a commencé

 

Le partenaire idéal

Le véhicule emblématique était donc trouvé. Peint en bleu-vert avec des tournesols, le Saurer, qui était autrefois une camionnette de vente de la Migros et qui avait ensuite été converti en camping-car, rappelait les années hippies. Pourtant, cette image aussi charmante soit-elle n’était pas conciliable avec l’idée du bus ProfisOnTour de l’ASTAG. Un relooking, que dis-je, une cure complète de rajeunissement était nécessaire. C’est là que la Calag Carrosserie Langenthal est entrée en action en tant que partenaire de confiance et entreprise expérimentée pour ce projet. Ce sont plus précisément Gafur Jakup, chef de la tôlerie Bus et camions, Severin Rihs, apprenti tôlier en carrosserie de 4ème année, de Philipp Born, tôlier en carrosserie, et d’autres collaborateurs qui ont insufflé une nouvelle vie au vieux Saurer.

Faire du neuf avec du vieux! – Restauration d’un historique bus Saurer K500 pour l’ASTAG (Calag Blog)

 

Avancer pas à pas

La première étape a consisté à retirer tout l’intérieur et à enlever la rouille qui s’était accumulée sur le véhicule au fil des décennies. Les traces de rouille profondes ont tout d’abord été poncées puis ensuite complètement éliminées par sablage. Dans les endroits particulièrement touchés par la rouille, des éléments ont été découpés et remplacés par de nouveaux qui ont été soudés. Pour ce processus, Calag a utilisé une combinaison de glace carbonique et de matériel abrasif. Ce mélange est accéléré jusqu’à une température -78.9 °C et projeté à toute vitesse sur la surface, ce qui fait sauter la rouille

Après le sablage, la rouille et la peinture hippie ont disparu et le Saurer a reçu de nouveaux panneaux latéraux en tôle, fixés avec environ 2000 rivets. Des rails de toit ont également été montés. Avant d’être peint, le véhicule a été encore soigneusement emballé. Plus que quelques étapes avant que le bus ASTAG ne reçoive une nouvelle couche de peinture.

 

Le temps, un véritable défi

L’entreprise traditionnelle Calag AG réalise souvent divers projets spéciaux, par exemple des réalisations spéciales comme des piédestaux d’auto-école pour les camions, explique Gafur Jakup. Pourtant aucun d’eux ne ressemble au projet de l’ASTAG : « Aucune personne privée ne se lance dans un tel projet dont le financement et les coûts sont si difficiles à estimer ». Tel a été en effet le plus grand défi : estimer le facteur temps et l’étendue du travail. Lorsque la pandémie de coronavirus s’est déclarée au printemps 2020, l’ASTAG a temporairement mis ce projet en attente, ce qui a retardé son achèvement. « Le plus difficile, c’est de rester dans les temps. Par contre, sur le plan technique, le défi n’était pas particulièrement grand – après tout c’est mon métier », a déclaré Jakup.

 

Souvenirs, souvenirs

Ce projet de transformation du Saurer a particulièrement plu à Jakup car il a pratiquement grandi avec ce type de véhicule. Petit moment de nostalgie car lorsqu’il a débuté son apprentissage en 1983 chez Calag, les bus Saurer n’étaient pas rares sur les routes suisses et donc dans les carrosseries. C’est donc sur eux que Gafur Jakup a appris son métier. Et aujourd’hui – presque quarante ans plus tard – le fait d’en avoir un dans l’atelier a été pour lui comme un retour vers le passé. Par contre, une nouvelle ère s’ouvre maintenant pour l’ancien Saurer : reconstruit et relooké, il peut maintenant commencer sa nouvelle vie en tant que bus  ProfisOnTour.